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  • Partir

    Partir

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    د.م. 78

    La petite Malika, ouvrière dans une usine du port de Tanger, demanda à son voisin Azel, sans travail, de lui montrer ses diplômes. – Et toi, lui dit-il, que veux-tu faire plus tard ? – Partir. Partir… ce n’est pas un métier ! – Une fois partie, j’aurai un métier. – Partir où ? – Partir n’importe où, là-bas par exemple. – L’Espagne ? – Oui, l’Espagne, França, j’y habite déjà en rêve. – Et tu t’y sens bien ? – Cela dépend des nuits.

  • Plaisanterie

    Plaisanterie

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    د.م. 91

    «Oui, j’y voyais clair soudain : la plupart des gens s’adonnent au mirage d’une double croyance : ils croient à la pérennité de la mémoire (des hommes, des choses, des actes, des nations) et à la possibilité de réparer (des actes, des erreurs, des péchés, des torts). L’une est aussi fausse que l’autre. La vérité se situe juste à l’opposé : tout sera oublié et rien ne sera réparé. Le rôle de la réparation (et par la vengeance et par le pardon) sera tenu par l’oubli. Personne ne réparera les torts commis, mais tous les torts seront oubliés.»

  • Proces-Verbal (Le)

    Proces-Verbal (Le)

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    د.م. 91

    On me reprochera certainement des quantités de choses. D’avoir dormi là, par terre, pendant des jours ; d’avoir sali la maison, dessiné des calmars sur les murs, d’avoir joué au billard. On m’accusera d’avoir coupé des roses dans le jardin, d’avoir bu de la bière en cassant le goulot des bouteilles contre l’appui de la fenêtre : il ne reste presque plus de peinture jaune sur le rebord en bois. J’imagine qu’il va falloir passer sous peu devant un tribunal d’hommes ; je leur laisse ces ordures en guise de testament ; sans orgueil, j’espère qu’on me condamnera à quelque chose, afin que je paye de tout mon corps la faute de vivre…

  • Promenades Dans Rome

    Promenades Dans Rome

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    د.م. 130

    Aller à Rome avec Stendhal en 1829, c’est rencontrer trois villes superposées : la Rome romaine, ce champ de fouilles permanentes dont on espère encore des trésors de beauté, ce peuple qui a conservé l’orgueil et la dureté antiques; la ville des papes, cité de l’art, ville-musée, ville-oeuvre d’art dans l’harmonie de son climat, de ses édifices, de ses habitants, création des grands papes de la Renaissance; enfin, Rome est alors la capitale d’un Etat, où règne l’archaïsme politique et social d’une théocratie moribonde. Au service de ces trois villes, Stendhal a écrit un guide nonchalant, une série de contes, le journal intime d’une âme sensible au milieu des chefs-d’œuvre. Il rêve ce qu’il a vu, il voit ce qu’il a rêvé: nous pouvons toujours suivre, dans la cité sublime, ce génie de la flânerie.

  • Psychopathologie De La Vie Quo

    Psychopathologie De La Vie Quo

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    د.م. 104

    Très tôt Freud se soucie de montrer que l’inconscient est à l’oeuvre chez tout un chacun et pas seulement chez les névrosés. Nous rêvons tous, mais le rêve est asocial et il est un produit de la nuit. Nous commettons, en public, des lapsus troublants, des gestes intempestifs. Des mots et des noms, que nous connaissons bien pourtant, nous échappent. Ce sont ces phénomènes marginaux que Freud analyse en détail ici, multipliant au fil des ans et des éditions, tel un collectionneur gourmand, les exemples. En ceux-là, il voit autant de preuves du bien-fondé de sa thèse qui veut que dans ces méprises, ces défaillances de la fonction, se manifeste un désir refoulé venu contredire l’intention consciente.

  • Quatrevingt-Treize

    Quatrevingt-Treize

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    د.م. 78

    93 conclut le dialogue que Hugo a poursuivi toute sa vie avec la Révolution. 93, c’est la Convention,  » assemblée qui a eu un duel avec la royauté comme Cromwell et un duel avec l’univers comme Annibal  » et qui a  » tranché le nœud gordien de l’histoire « . Immense fresque épique, 93 est aussi l’histoire de trois hommes. Lantenac, l’homme du roi et de tout l’honneur de l’ancienne France. Cimourdain, le génie austère et implacable de la Révolution.

    Entre eux Gauvain, neveu de Lantenac et fils spirituel de Cimourdain, aristocrate passé au peuple, que Cimourdain fera guillotiner pour avoir permis la fuite de Lantenac et qu’il suit aussitôt dans la mort.  » Au moment où la tête de Gauvain roulait dans le panier, Cimourdain se traversait le cœur d’une balle… Ces deux âmes s’envolèrent ensemble, l’ombre de l’une mêlée à la lumière de l’autre. « 

  • Rhinoceros

    Rhinoceros

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    د.م. 91
  • Supplement Au Voyage De Bougai

    Supplement Au Voyage De Bougai

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    د.م. 26

    Les Tahitiennes sont fières de montrer leur gorge, d’exciter les désirs, de provoquer les hommes à l’amour. Elles s’offrent sans fausse pudeur aux marins européens qui débarquent d’un long périple. Dans les marges du récit que Bougainville a donné de son voyage, Diderot imagine une société en paix avec la nature, en accord avec elle-même. Mais l’arrivée des Européens avec leurs maladies physiques et surtout morales ne signifie-t-elle pas la fin de cette vie heureuse ? Entre l’information fournie par Bougainville et l’invention, Diderot fait dialoguer deux mondes, mais il fait surtout dialoguer l’Europe avec elle-même. Il nous force à nous interroger sur notre morale sexuelle, sur nos principes de vie, sur le colonialisme sous toutes ses formes. Il nous invite à rêver avec lui à un paradis d’amours impudiques et innocentes. La petite île polynésienne ne représente-t-elle pas la résistance à toutes les normalisations ?

  • Terre Des Hommes

    Terre Des Hommes

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    د.م. 78

    Il est inexplicable que nous soyons vivants. Je remonte, ma lampe électrique à la main, les traces de l’avion sur le sol. A deux cent cinquante mètres de son point d’arrêt nous retrouvons déjà des ferrailles tordues et des tôles dont, tout le long du parcours, il a éclaboussé le sable. Nous saurons, quand viendra le jour, que nous avons tamponné presque tangentiellement une pente douce au sommet d’un plateau désert.

  • Vers Le Phare

    Vers Le Phare

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    د.م. 78

    Une soirée d’été sur une île au large de l’Ecosse. Pôle de convergence des regards et des pensées, Mrs Ramsay exerce sur famille et amis un pouvoir de séduction quasi irrésistible. Un enfant rêve d’aller au Phare. L’expédition aura lieu un beau matin d’été, dix ans plus tard. Entre-temps, mort et violence envahissent l’espace du récit. Au bouleversement de la famille Ramsay répond le chaos de la Première Guerre mondiale.

    La paix revenue, il ne reste plus aux survivants désemparés, désunis, qu’à reconstruire sur les ruines. Des bonheurs et des déchirements de son enfance, Virginia Woolf a fait la trame d’une œuvre poétique, lumineuse et poignante qui dit encore le long tourment de l’écriture et la brièveté de ses joies : visions fragiles, illuminations fugaces,  » allumettes craquées à l’improviste dans le noir « .

  • Vieille Fille

    Vieille Fille

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    د.م. 91

    Une petite ville, un microcosme de l’ancienne France, une vieille fille, Rose-Marie-Victore Cormon, qui hésite entre deux prétendants, le chevalier de Valois et l’ex-citoyen du Bousquier. Le chevalier est vieux, coquet, sans le sou, fidèle aux Bourbons. Du Bousquier est libéral, millionnaire et encore à peu près présentable. Grave conflit, lutte de clans. Du Bousquier l’emporte. Hélas,  » le mariage sera essentiellement négatif  » : du Bousquier est impuissant. Si Mlle Cormon avait suivi des cours d’anthropologie, si elle avait considéré le  » nez prodigieux « , le  » nez magistral et superlatif  » du chevalier, et le  » nez aplati « ,  » la voix de spéculateur éreinté  » de du Bousquier, elle aurait évité  » les effroyables malheurs de la vie conjugale « .

  • Vu, Lu, Entendu

    Vu, Lu, Entendu

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    د.م. 78

     » Je remercie la vie.  » C’est par ces mots que commence Vu, lu, entendu. Driss Chraïbi, le père de la littérature maghrébine d’expression française, ne se met pas en avant, mais choisit d’occuper les coulisses pour donner voix à tout un peuple, ressusciter une époque (1926-1947), vécue sur l’autre rive de la Méditerranée à travers le regard d’un adolescent ouvert au monde. Relatant ce qu’il a vu, lu et entendu, avec un humour qui n’appartient qu’à lui, Driss Chraïbi évoque, avec émotion et dans un amour gigantesque pour le pays natal, divers personnages : la figure héraldique du père, les amis français de jeunesse et surtout les grandes personnalités du Maroc, comme Allal el-Fassi, Ahmed Balafrej.  » Je remercie la vie. Elle m’a comblé. En regard d’elle, tout le reste est littérature. « 

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