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Illusions Perdues
د.م. 910 sur 5Illusions perdues raconte le destin de deux amis, l’imprimeur David Séchard et le poète Lucien de Rubempré. L’un restera à Angoulême, l’autre partira pour Paris à la recherche de la gloire. Comédie des moeurs provinciales et parisiennes, fresque sur les milieux de la librairie, du théâtre et du journalisme à Paris aux alentours de 1820, ce roman est plus qu’un roman. Il est tous les romans possibles.
En lui coexistent l’épopée des ambitions déçues, le poème lyrique des espérances trompées, l’encyclopédie de tous les savoirs. Avec Illusions perdues, Balzac nous donne le premier roman total, réflexion métaphysique sur le sens d’une société et d’une époque placées, entre cynisme et mélancolie, sous le signe de la perte et de la désillusion.
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L’argent
د.م. 780 sur 5Alors, pendant la dernière demi-heure, ce fut la débâcle. Après l’extrême confiance, l’engouement aveugle, arrivait la réaction de la peur, tous se ruant pour vendre, s’il en était temps encore. Les cours, de chute en chute, tombèrent à 1 500, à 1 200, à 900. Il n’y avait plus d’acheteurs, la plaine restait rase, jonchée de cadavres. Au-dessus du sombre grouillement des redingotes, les trois coteurs semblaient être des greffiers mortuaires, enregistrant des décès.
Un silence effrayant régna, lorsque, après le coup de cloche de la clôture, le dernier cours de 830 francs fut connu. Et la pluie entêtée ruisselait toujours sur le vitrage ; la salle était devenue un cloaque, sous l’égouttement des parapluies et le piétinement de la foule, un sol fangeux d’écurie mal tenue…
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L’art Du Roman : Essai
د.م. 780 sur 5» Le monde des théories n’est pas le mien. Ces réflexions sont celles d’un praticien. L’œuvre de chaque romancier contient une vision implicite de l’histoire du roman, une idée de ce qu’est le roman. C’est cette idée du roman, inhérente à mes romans, que j’ai fait parler. » M. K.
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La Condition Humaine
د.م. 910 sur 5Si toute condition humaine n’est pas renfermée dans ces pages, du moins est-il certain qu’elle ne cesse pas d’y être en question, et si tragiquement, si profondément que le livre se trouve encore accordé par ses accents aux peines les plus lourdes et aux plus grandes souffrances. C’est un sûr gage de son exceptionnelle valeur. […] La plus grande beauté du livre – et je ne dis rien de l’intensité de certaines descriptions ou de certaines scènes qui appellent l’image de reproduction cinématographique – est dans quelques conversations terriblement lucides au cours desquelles les personnages, haussés au-dessus d’eux-mêmes par l’événement, livrent tout leur secret.
C’est là qu’il faut chercher l’esprit de l’ouvre, la définition qu’on peut tirer de notre condition.Nous sommes seuls, d’une solitude que rien ne peut guérir, contre laquelle nous ne cessons pas de lutter.
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Le Bachelier
د.م. 780 sur 5Petite chronologie du réfractaire Vallès – Dans « Un chapitre inédit de l’histoire du deux décembre » (8 septembre 1868), Vallès raconte comment il appartenait en 1851 à une petite bande, qui « était pour les mesures violentes et les coups hardis », laquelle faillit tuer « l’Empire dans l’œuf de la présidence », en se débarrassant de Bonaparte (le coup échoua). – Dans le même article, il rapporte comment la même bande prépara le jour même du deux décembre « une manifestation spontanée, violente, téméraire », visant à « enfiévrer le peuple, ébranler les soldats » ; mais l’armée de Bonaparte a l’ordre de vider les échoppes des armuriers et les insurgés n’ont plus que leurs mains pour lutter et leurs yeux pour pleurer. – Le 5 juillet 1853, il participe au « Complot de l’Opéra-Comique », qui vise à l’assassinat de Napoléon III : celui-ci échoue et Vallès doit purger une peine de six semaines de prison. Vallès semble s’être calmé de 1854 à 1864, années durant lesquelles il se consacre à ses études et cherche à se faire un nom d’écrivain. En septembre 1864, l’Association Internationale des Travailleurs est fondée à Londres. – Le 16 janvier 1865, Victor Duruy, ministre de l’Instruction publique, interdit à Vallès de prendre dorénavant la parole aux Entretiens littéraires de Lissagaray, où il aurait tenu « un langage inconvenant » et se serait livré à « des digressions politiques blâmables ». – D’août à octobre 1865, il est envoyé spécial à Londres pour L’Époque. – En mars 1866, le journal La Liberté de Girardin est sommé par le pouvoir de démettre Vallès de ses fonctions. – Le 21 février 1868, après avoir publié un article sur la police, Vallès est condamné à un mois de prison pour « injures publiques par écrit envers des agents de l’autorité ». – Condamnation à deux mois de prison le 27 octobre 1868 pour « excitation à la haine et au mépris du gouvernement ». – Chef de bataillon de la Garde nationale, il prend possession de la mairie du XIXe arrondissement le 31 octobre 1870 « comme maire provisoire » : il se rend ainsi « coupable d’émeute contre un gouvernement établi, d’usurpation de fonctions publiques, de vol à main armée et d’escroquerie vis-à-vis des particuliers ». – Le 7 janvier 1871, Vallès participe à la rédaction de l’Affiche rouge. – Le 12 mars 1871, il est condamné à six mois de prison pour son appel à la « Grève des loyers ». – Le 26 mars 1871, Vallès est l’un des trois élus du XVe arrondissement à la Commune de Paris. – En mai 1871, il est membre de la Commission de l’enseignement de la Commune de Paris. – En juin 1871, deux faux Vallès, dont un mouchard sont fusillés par la répression versaillaise. – À l’automne, il gagne la Belgique, puis l’Angleterre, où il vit en exil jusqu’en 1880. – En janvier 1872, il fonde le Cercle d’études sociales et participe aux travaux de la Commune révolutionnaire et de la Société démocratique socialiste – Le 4 juillet 1872, Vallès est condamné à mort, par Contumace, par le 6e conseil de guerre « pour pillage, complicité d’assassinat sur les otages, complicité d’incendie » et comme « membre de la Commune ». Deux témoignages contemporains 1) Jean Richepin, Les Étapes d’un réfractaire : Jules Vallès (1871), Préface de Steve Murphy, Seyssel, Champ Vallon, coll. « Dix-neuvième », 1993, p. 131-132 : [Richepin raconte, à sa mode, la conférence de Vallès sur Balzac qui lui avait valu l’interdiction du 16 janvier 1865 (voir ci-dessus)] « Il avait pris pour sujet Balzac, sa vie et ses œuvres. Il fit sensation : au point que la police dut intervenir et faire évacuer la salle […]. De Balzac, de sa vie et de ses œuvres, à peine un mot. Mais, en revanche, des paradoxes à foison, des idées bizarres, tout l’étalage de ses chimères voyantes et brutales, et cela dans un style cru, éloquemment réaliste, d’une virulence inouïe, dit de sa voix sourde et cassante. Le public interdit regardait avec stupéfaction cet énergumène à froid, qui gesticulait avec énergie, comme un boxeur voulant frapper la société et la tradition à coups de poing […]. Il mordait la famille, égratignait la propriété, crevait à coups de pied le ventre de l’ordre, cassait le nez à l’héroïsme, pochait l’œil aux arts, passait un croc-en-jambe à la philosophie, aplatissait la solennité qui, disait-il, nous écrase depuis quatre siècles, et finissait par mettre la société et la religion par terre sur les deux épaules, à bras-le-corps, en s’écriant : “Dieu ne nous gêne plus !” Il avait tombé la civilisation moderne, et il plantait sur cette ruine imaginaire le drapeau social en proclamant la souveraineté absolue du peuple. Tout le monde était bouleversé, aussi bien dans la salle que dans son discours. Les uns sortaient, les autres essayaient de murmurer ; la plupart étaient atterrés par tant d’audace. Il y en eut qui crurent à une mystification. La police crut à une révolte et creva tous ces ballons d’essai en fermant la porte. Vallès rayonnait ; et en sortant il dit à un ami : “Je les ai rudement épatés, hein ? Ce n’est pas fini ; ils en verront bien d’autres !” » 2) Edmond et Jules de Goncourt, « Lettre à Vallès », datée de 1866, reproduite dans Alexandre Zévaès, Jules Vallès. Son œuvre, Portrait et Autographe, Paris, Éditions de la Nouvelle Revue Critique, coll. « Documents pour servir à l’histoire de la littérature française (II/8), 1932, p. 34-35 : [À propos de l’édition originale des Réfractaires dont Vallès leur avait fait parvenir un exemplaire] « Vous avez l’observation qui va au cœur ; vous avez le superbe mot cru de la vérité nouvelle et moderne. Il passe, dans toutes vos pages, cette amertume généreuse et mélancolique que donne aux âmes tendres et hautes le spectacle des misères sociales. Vous montrez des coins de martyrs dans des grotesques de la Bohème. Vous devinez cette grande danse des morts de Paris qui s’en va à la fosse commune. Vous avez le souffle et la fièvre de ce temps-ci. Nous aimons ce que vous écrivez pour tout cela, et encore pour la forme, le tour rare, l’épithète qui peint, le coup de pouce vivant qu’on sent dans votre phrase. »
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Le Diable Et Le Bon Dieu
د.م. 780 sur 5Goetz : Je prendrai la ville Catherine : Mais pourquoi ? Goetz : Parce que c’est mal. Catherine : Et pourquoi faire le mal ? Goetz : Parce que le bien est déjà fait. Catherine : Qui l’a fait ? Goetz : Dieu le Père. Moi, j’invente.
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Le Gai Savoir
د.م. 910 sur 5» Toute philosophie qui assigne à la paix une place plus élevée qu’à la guerre, toute éthique qui développe une notion négative du bonheur, toute métaphysique et toute physique qui prétendent connaître un état définitif quelconque, toute aspiration, de prédominance esthétique ou religieuse, à un à-côté, à un au-delà, à un en-dehors, à un au-dessus-de, autorisent à se demander si la maladie n’était pas ce qui inspirait le philosophe médecin qui un jour aura le courage d’oser avancer la thèse : en toute activité philosophique il ne s’agissait jusqu’alors absolument pas de trouver la » vérité « , mais de quelque chose de tout à fait autre, disons de santé, d’avenir, de croissance, de puissance, de vie…
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Le mariage de plaisir
د.م. 1040 sur 5Dans l’islam, il est permis à un homme qui part en voyage de contracter un mariage à durée déterminée pour ne pas être tenté de Fréquenter les prostituées. On le nomme « mariage de plaisir ». C’est ainsi qu’Amir, un commerçant prospère de Fès, épouse Temporairement Nabou, une Peule de Dakar, où il vient s’approvisionner chaque année en marchandises. Mais voilà qu’Amir se découvre amoureux de Nabou et lui propose de la ramener à Fès avec lui. Nabou accepte, devient sa seconde épouse et donne bientôt naissance à des jumeaux. L’un blanc, l’autre noir. Elle doit affronter dès lors la terrible jalousie de la première épouse blanche et le racisme quotidien. Puissante saga s’étalant sur trois générations entre Dakar, Fès et Tanger, Le mariage de plaisir est aussi un grand roman d’amour.
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Les Ames Mortes
د.م. 910 sur 5» Et que voulez-vous faire de cet état ? » s’enquit alors Manilov. Cette question parut embarrasser le visiteur… » Vous désirez savoir ce que j’en veux faire ? Voici : je désire acheter des paysans… prononça enfin Tchitchikov qui s’arrêta net. – Permettez-moi de vous demander, dit Manilov, comment vous désirez les acheter : avec ou sans la terre ? – Non, il ne s’agit pas précisément de paysans, répondit Tchitchikov : je voudrais avoir des morts… – Comment ? Excusez…
je suis un peu dur d’oreille, j’ai cru entendre un mot étrange. – J’ai l’intention d’acheter des morts… «
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Les Travailleurs De La Mer
د.م. 910 sur 5Gilliat se rejeta en arrière, mais put à peine remuer. Il était comme cloué. De sa main gauche restée libre il prit son couteau qu’il avait entre ses dents, et de cette main, tenant le couteau, s’arc-bouta au rocher, avec un effort désespéré pour retirer son bras. Il ne réussit qu’à inquiéter un peu la ligature, qui se resserra. Elle était souple comme le cuir, solide comme l’acier, froide comme la nuit… Brusquement une large viscosité ronde et plate sortit de dessous la crevasse…
On distinguait au côté opposé de ce disque immonde le commencement de trois autres tentacules, restés sus l’enfoncement du rocher. Au milieu de cette viscosité il y avait deux yeux qui regardaient. Ces yeux voyaient Gilliat. Gilliat reconnut la pieuvre.
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Lettre A Delacroix
د.م. 780 sur 5» Parce que vous êtes « le plus suggestif de tous les peintres », je pense pouvoir vous faire revenir au Maroc par la magie du verbe. Je vous imagine en ce début d’année 1832, jeune homme élégant et réservé, quitter votre atelier de la rue des Fossés-Saint-Germain, laissant derrière vous une lumière retenue, empêchée par un ciel gris et bas d’éclater, une lumière brève et faible à laquelle les Parisiens finissent par s’habituer. Vous sortez de ce quartier et vous vous trouvez, quelques jours après, inondé par une lumière si vive, si pleine et même brutale que vous subissez un choc. Vous êtes à la fris en Méditerranée et face à l’océan Atlantique « . Tahar Ben Jelloun rend hommage à Eugène Delacroix, converti à la lumière lors de son voyage en Afrique du Nord. Mais au-delà du peintre génial, c’est la beauté de tout un pays qu’il célèbre : celle du Maroc.
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Miserables T2
د.م. 910 sur 5Paris et ses prisons, ses égouts. Paris insurgé : le Paris de la révolution de 1848, des barricades sur lesquelles fraternisent les hommes du peuple. Paris incarné à travers la figure de Gavroche, enfant des rues effronté et malicieux. Hugo retrace ici avec force les misères et les heures glorieuses des masses vivantes qui se retrouvent. Les événements se précipitent, les personnages se rencontrent, se heurtent, s’unissent parfois, à l’image de Cosette et de Marius.
L’histoire du forçat évadé et de la petite miséreuse symbolise quelque chose de plus grand : avec Les Misérables, Hugo réalise enfin l’esprit du peuple.
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Monde A Cote
د.م. 780 sur 5Le Monde à côté mérite bien son titre : c’est un roman autobiographique déjanté, chargé d’éclats de rire et de tendresse. Fuyant la conformité, privilégiant la vie, sa passion pour les femmes, Driss Chraïbi y relate son périple, depuis son arrivée en France en 1945 jusqu’à la fin du deuxième millénaire, les rencontres professionnelles, en Alsace, à l’île d’Yeu, au Canada, à Paris, partout où il a vécu et écrit, au confluent des cultures. Ludique et pudique, sans fard, le livre se termine par ces mots : » La vie continue. Bonjour la vie ! «
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